VOYAGE EN CAR SAINT-MARIE-AUX-MINES 2024

14-11-2024

(photo 1 - Léopard)
Dès janvier de cette année, et parfois encore plus tôt, nous avons épargné pour partir en car à cette exposition annuelle. Nous attendions avec impatience la mi-septembre. Nous sommes partis un jeudi matin, dans le froid, pour trois jours dans les Vosges. Si ce n’est une averse occasionnelle et le repas de fin de soirée raté, l'hôtel, le chauffeur, le guide, la compagnie, tout était bien sauf pour la personne qui a raté le départ. Elle aura plus de chance la prochaine fois ! Pour les nouveaux participants, ce fut une véritable expérience, pour les habitués, c’était l’occasion de se retrouver dans des lieux familiers. Il est difficile de parler de chaque exposition en détail, mais certaines choses nous ont particulièrement frappés (cela n’engage que nous, évidemment). En général, il y avait peu de quilts traditionnels et faits à la main. Après tout, le passage aux techniques mixtes, aux quilts contemporains et aux quilts réalisés à la machine, ainsi qu'au quilting professionnel à la machine, est en vogue depuis un certain temps. Outre les quilts Amish, les crazy quilts dans le pavillon Osmont et les quilts en rouge et blanc dans le
théâtre, il y avait une très belle exposition traditionnelle dans la Villa Burrus par Malgorzata (Margott) et Joanna Jenek. (Photo 2 - Margot Jenek) Margott crée ses propres gabarits et aussi, souvent, ses tissus où dessins idylliques et messages cachés vont de pair. (Photo 3 - Make a wish) Dans l'église de la Madeleine, nous avons admiré les œuvres d'un collectif international d'art textile sur le thème « Ithaka », une interprétation métaphorique de « The purpose of life ». Selon une interprétation libre, cela signifie : Ithaka est le chemin, le voyage vers ce chemin et la destination finale sont tous deux importants, Itaka est la vie elle-même. Cette année, le pays hôte était le Brésil avec une pléthore d'artistes remarquables répartis sur les
différents sites. Nous avons pu, entre autres, voir les œuvres d’Ana Helena Abreu, avec un monde d'illusions optiques et 3D. Chaque dessin est dessiné et coloré sur du papier isométrique et matelassé avec une machine à coudre domestique ordinaire. Dans le théâtre, nous avons rencontré Sarah Luise Kaminski. Le travail avec des fils métalliques et des compositions spéciales sont sa marque de fabrique, ce qui fait apparaître des paysages, des champs, des forêts, des nuages et des cieux étincelants. Dans le pavillon Osmont, nous avons fait la connaissance de Carmen Netto. Elle travaille avec des tissus qui ont déjà eu une vie. Avec des vieux tissus, principalement blancs, tels que des serviettes, du linge de bain et de table, des sous-vêtements et de la dentelle. Le tout est subtilement mélangé avec des petits éléments rouges, la série « Fabric with a history » est un régal pour les yeux, mais très difficile à photographier.
À Lièpvre, nous avons également vu les œuvres de « Justine & Cow ». Elle récupère la broderie des chiffons usés pour la recoudre partiellement avec des éléments différents et en faire de nouvelles compositions. Une photo du textile original et usé était placée à côté de la nouvelle œuvre nouvelle. Nombre de visiteurs ont accueilli cette technique avec des sentiments
mitigés. L'avis de chacun doit être respecté. Pour certains, humour et inventivité ont été soulignés, pour d'autres, il s'agissait plutôt d'un traitement outrancier du patrimoine textile. Nombre de quilteuses belges se sont rendues à Sainte-Marie-aux-Mines, cette année, pour admirer leurs propres œuvres. L'année dernière, la Guilde Suisse a lancé un challenge visant à marquer son 35ème anniversaire. À une bobine, était fixé un long ruban composé de trente-cinq petits quilts mixtes. Les bobines étaient déroulées et suspendues, dos à dos, au haut plafond de la chapelle. Cela a créé une forêt de rubans à parcourir et admirer. Parfois, il fallait chercher son propre arbre dans le bois. Heureusement, nous avons pu compter sur l’œil aiguisé des amis promeneurs. Un joueur de Didjeridoo et l'excellente acoustique de la chapelle ont rendu l'atmosphère très spéciale.
Cette année, l'European Quilt Association (EQA) a aussi lancé un appel à participer au défi européen,sur le thème « Imaginez un oiseau ». Vingt-cinq œuvres belges ont été soumises. La salle relativement petite était bondée et c'est avec enthousiasme que nous avons découvert les œuvres d'autres pays européens. (photo 9 - Oiseaux) Il y avait une centaine de personnes qui regardaient et montraient, riaient et commentaient gentiment les différentes représentations, souvent drôles mais originales, du défi. Dans un deuxième temps, nos regards cherchaient le morceau de tissu vert émeraude obligatoire qui était parfois très subtil ou bien caché. Quelle explosion d'impressions ! Et vive la variété dans l'idée et l'élaboration. L'atmosphère de ce lieu était très détendue et il y régnait une agitation très agréable. Enfin, nous sommes allés admirer les œuvres du concours international « OCEAN ». Seule une
vingtaine de quilts avaient été sélectionnés pour être exposés. Il y avait de nombreux prix à gagner dont le prix du public. Bien entendu, nous avons voté pour notre œuvre préférée. Le prix du public a, tout de même, été décerné à une œuvre d'exécution plutôt traditionnelle mais avec un joli dégradé de couleurs. Bravo à tous les gagnants et aussi à tous les participants.
Pour conclure les festivités, nous nous sommes encore offerts une promenade intensive au milieu des stands commerciaux et de nourriture. Comme souvent, nous n'avions besoin de rien mais le petit tissu, le tampon ou l'accessoire qui nous manquaient étaient à portée de main. Quel (petit) coup de chance !
En attendant, nous planifions déjà l'année prochaine. La 30ème édition au Val d'Argent promet d'être spéciale. Nous voulons y être et nous nous en réjouissons déjà !
Gaby Verhaegen (traduction Carine)